En France et partout sur la planète,
l’évolution du climat est en cours :
hausse moyenne des températures,
vagues de chaleur intenses,
modification du régime des précipitations.
Elle génère ouragans, feux de forêts
de grande ampleur, sécheresses, hausse du niveau
de la mer, inondations catastrophiques
dans des lieux auparavant épargnés.
Ces
phénomènes impactent les populations, les
milieux naturels, les activités économiques et
donc globalement les territoires.
Les réduire (principe
de l’atténuation) ne suffit plus compte
tenu de l’inertie du mouvement amorcé depuis
l’ère industrielle. Il faut donc aussi agir
dans une logique d’adaptation afin de limiter
les dégâts éventuels.
Et se préparer aux
conséquences du changement climatique en
intervenant sur les facteurs qui permettent
d’en réduire l’ampleur.
les collectivités et les élus peuvent se référer à différents dispositifs réglementaires et stratégiques.
définit la stratégie pour préparer le pays. Piloté par l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), il propose des actions concrètes ainsi que de la connaissance et des référentiels techniques. Il s’adosse à une réglementation incluant des outils pour préparer les territoires. La loi climat et résilience vient renforcer ces actions.
obligatoire pour les intercommunalités de plus de 20 000 habitants, comprend un diagnostic de vulnérabilité au changement climatique, avec une stratégie chiffrée, un programme d’action, et un dispositif de suivi et d’évaluation.
sont les leviers au service des collectivités pour s’adapter : SCoT, SRADDET, SDAGE, etc. Un PLUi peut ainsi définir une part minimale de surface végétalisée sur certains secteurs, de façon à rafraîchir des espaces publics soumis à des vagues de chaleur intenses.
Les impacts du changement climatique
étant propres à chaque
territoire, les politiques d’adaptation
doivent être menées au
niveau local.
Les enjeux ne sont
en effet pas les mêmes selon que le territoire
est rural, urbain, littoral, montagnard,
ou ultramarin. Les impacts vont également
différer selon les caractéristiques socioéconomiques,
démographiques, climatiques...
la végétalisation et renaturation, car planter des arbres permet de rafraîchir les villes et réguler le ruissellement ; les infrastructures pour relocaliser celles soumises à terme au risque de submersion ; la gestion de l’eau pour favoriser par exemple l’infiltration des eaux pluviales ; l’économie touristique pour développer dans les stations de ski un tourisme moins dépendant de l’enneigement ; l’agriculture pour se tourner vers des cultures supportant des années plus sèches ; le bâtiment pour intégrer la préoccupation du confort d’été dès la conception ou les travaux de rénovation ; la planification avec la prise en compte, pour les régions littorales, du recul du trait de côte dans les documents d’urbanisme ou la protection d’espaces naturels à fonction régulatrice…
mais celui de l’inaction, avec la réparation des dommages causés, en a un également. Les conséquences financières du changement climatique, modélisées par la CCRet Météo-France pour les risques inondation, sécheresse et submersion marine à l’horizon 2050, ont montré que les dommages assurés augmenteront de plus de 50 % d’ici 2050.
et interfèrent dans leurs impacts
directs ou indirects.
Une stratégie
d’adaptation va mettre en cohérence l’ensemble
des actions envisagées pour identifier
celles dont les effets leviers sont les plus
porteurs. L’idée est de tracer la trajectoire
d’adaptation correspondant au territoire
pour améliorer la prévention, mieux gérer les
ressources, et prévenir les dommages éventuels
ou diminuer certains impacts.
/Si améliorer la résilience d’un territoire face aux effets du
changement climatique relève de la responsabilité de la collectivité, elle
concerne également l’ensemble des acteurs du territoire
(associations, entreprises, citoyens, etc.).
Les sensibiliser, les associer
et les mobiliser se révèle donc indispensable.
/Le diagnostic de vulnérabilité désigne la capacité d’un
territoire ou d’un milieu à subir un dommage à la suite d’un phénomène ou
d’un épisode de vagues de chaleur, de fortes précipitations, d’incendies…
Propre à chaque territoire, ce travail porte sur la population, le
milieu (eau, faune, flore, etc.), les risques naturels, les activités
humaines, la production d’énergie, les ressources, les activités
économiques, les services prioritaires/essentiels...
Ce type de démarche
nécessite un accompagnement technique, avec une animation dédiée.
/S’appuyant sur le diagnostic, la stratégie d’adaptation met en
lumière les points les plus sensibles pour le territoire.
Elle identifie les
leviers d’actions les plus pertinents et les met en cohérence. Elle
doit aussi intégrer les actions déjà en cours, soit pour les
renforcer, soit pour les infléchir. Ainsi la stratégie dessine la
trajectoire d’adaptation particulière pour le territoire, et contribue à la
politique à conduire par les élus.
Elle est complémentaire à une stratégie d’atténuation, qui a pour objet de
réduire les émissions de gaz à effet de serre et
l’intensité du changement climatique que nous connaissons déjà.
/Des expériences réalisées dans d’autres territoires peuvent être support d’inspiration pour donner des idées, faire connaître des innovations, alerter sur des difficultés... Le Centre de ressources pour l’adaptation au changement climatique (CRACC) propose en ligne une sélection d’initiatives ainsi que des parcours thématiques.
https://www.adaptation-changement-climatique.gouv.fr/Il est nécessaire pour un élu de disposer d’informations permettant de suivre les effets des actions décidées et de pouvoir rendre compte des résultats. Des indicateurs peuvent porter sur le degré de vulnérabilité du territoire, l’avancement de démarches d’adaptation et les moyens mis en oeuvre.
Cet outil pratique, destiné aux acteurs des territoires, permet à la fois de sensibiliser à la notion de résilience, de construire un diagnostic de maturité en termes de résilience du territoire et de ses besoins, et de donner à voir des actions concrètes à déployer.
Découvrir la Boussole de la résilienceDéveloppée par l’ADEME, elle permet d’élaborer une politique d’adaptation au changement climatique de «A à Z», du diagnostic de vulnérabilité jusqu’au suivi des mesures et à l’évaluation de la stratégie.
Le Cerema a développé un outil sous forme d’application web qui a pour objectif
de guider dans la construction d’une démarche participative.
Cette boussole donne des repères à partager, voire à co-construire avec
l’ensemble
des participants. Elle permet également de rendre compte du travail accompli
et
d’en dresser un bilan.
Le Cerema possède une expertise reconnue sur la gestion de patrimoine d’infrastructures construite principalement autour des chaussées et des ouvrages d’art. Cette expertise s’enrichit des savoir-faire dans le domaine de l’environnement, des risques et de la mobilité et sur la résilience des infrastructures. Il est donc en mesure de vous accompagner dans la mise en oeuvre de la démarche globale ou sur des problématiques spécifiques de votre réseau.
Le Cerema est un centre public de ressources et d’expertises scientifiques et techniques interdisciplinaire. Exerçant son activité au plan national et territorial, il accompagne les collectivités dans la réalisation de leur projets, notamment sur les champs de l’aménagement, l'urbanisme, la mobilité, les transports, l'énergie, le climat, l’environnement et la prévention des risques.